Culture enivrante

Les Fées de Cottingley

J’ai récemment lu un livre illustré de toute beauté sur un sujet qui m’intrigue depuis des années et dont la passion s’est progressivement rallumée en parcourant les pages : Les Fées de Cottingley par Sébastien Pérez et Sophie de la Villefromoit.

Une histoire inspirée de faits réels

Dans ce livre inspiré de faits réels, nous suivons l’histoire de deux jeunes cousines : Elsie Wright et Francès Griffiths.

En 1917, Francès doit quitter l’Afrique du Sud où elle vivait avec ses parents depuis quelques années afin de regagner leur terre natale qu’est l’Angleterre. Le monde est alors en pleine guerre et son père s’en va prendre les armes en France.

Francès et sa mère vont donc se rendre chez la tante maternelle de la jeune fille au petit village de Cottingley situé dans la région du Yorkshire en attendant son retour.

C’est là qu’elle fera la connaissance de sa cousine Elsie, de 6 ans son aînée et qui croit dur comme fer à l’existence des fées et du “Petit Peuple”, à l’instar de sa mère Polly et au grand dam de son père Arthur ! En effet, ce dernier désapprouve totalement les croyances de sa fille qu’il n’hésite pas à humilier devant tout le monde.

Leur relation très houleuse sera dans ce livre l’élément déclencheur des cinq célèbres mystérieuses photos qui ont été prises dans les bois de la petite bourgade anglaise entre 1917 et 1920.

L'affaire des Fées de Cottingley

Vous en avez peut-être déjà entendu parler car cette affaire a vraiment fait grand bruit et ce, pendant des années !

Elsie, qui s’était passionnée de photographie après avoir travaillé chez un photographe suite à l’abandon précoce de sa scolarité, a prit un premier cliché de sa cousine au cours de l’été 1917 intitulé “Francès et les fées qui dansent“.

Dans le livre, elle a été influencée par sa drôle d’amie Kate. Cette dernière, qui a décidé de fuir sa famille afin de vivre auprès des fées dans les bois, lui a proposé de prouver à son père incrédule que les fées existent d’une manière qu’il ne pourrait remettre en doute.

C’est ainsi que la jeune Elsie a eu l’idée de prendre cette photo avec la complicité de Francès. Elles ont découpé des illustrations de fées dans un livre pour enfants avant de les coller sur du carton et de les disposer en ronde devant Francès.

Cette photo est tombée comme un boulet de canon au sein de la famille ! La mère d’Elsie croyait les jeunes cousines tandis que son père refusait toujours d’attribuer la moindre attention à ses croyances.

Une deuxième photo suivra : Elsie avec le gnome avant que cette histoire ne sombre dans le silence. Car le père de Francès étant revenu de la guerre, elle et sa mère ont quitté Cottingley pour emménager dans un autre village de la campagne anglaise.

C’est en 1920, quand Francès revient voir sa cousine que l’affaire des photos reprend de l’ampleur. Trois autres photos seront prises : Francès et la fée bondissante, La fée offrant un bouquet de campanules à Elsie et Les fées et leur bain de soleil.

Cette dernière photo soulève bien des interrogations car maintenant que nous savons que les quatre premières étaient des canulars avoués de la bouche même des deux cousines bien des années plus tard, elle a toujours été proclamée authentique !

De plus, aucune des deux jeunes filles n’apparaît sur cet étrange cliché… encore de nos jours, cette photo divise.

Pourquoi les cousines ont-elles menti ?

L’affaire ayant pris une grande ampleur suite à la divulgation des photos par la mère d’Elsie qui fréquentait des cercles spirites, Sir Arthur Conan Doyle s’est lui-même intéressé de près aux photos. Il s’est rendu à Cottingley et a noué contact avec les deux cousines.

Il a même publié un livre au sujet de ces photos, arguant l’existence des fées et le tournant important de l’humanité s’ouvrant peu à peu aux mondes invisibles. Les photos ont également été étudiées par des experts en photographie qui ont affirmé leur authenticité à l’époque.

Les cousines, alors prises à leur propre piège, n’ont pas eu le courage d’avouer la vérité. Elle se sont donc jurées de ne jamais rien dire avant le décès du grand écrivain. Mais sur son lit de mort, Francès a continué d’insister sur le fait que la dernière photo était bien vraie et qu’elle et Elsie avaient vraiment vu des fées dans les bois.

Un conte presque cruel

Pour en revenir au livre, j’ai été époustouflée par la beauté des illustrations qui sont toutes plus magnifiques les unes que les autres.

Dans cette adaptation, les cousines fréquentent Kate dont je vous parle un peu plus haut. Cette jeune fille de l’âge d’Elsie l’influence beaucoup et sera l’élément déclencheur des photos. Je trouve qu’elle met mal à l’aise et la fin glaçante dévoilera toute la vérité à son sujet.

J’ai adoré l’histoire qui est aussi belle que cruelle. Mise en page à la manière d’un conte et parsemé de récits féériques qui rythment le tout, c’est un véritable régal pour les yeux et pour l’esprit !

J’ai maintenant envie de me documenter encore plus sur cette étrange histoire des Fées de Cottingley afin de connaître la véritable cause qui a poussé les cousines à réaliser ces clichés controversés mais surtout si elles ont vraiment eu le privilège de voir et de côtoyer des fées…?

Connaissiez-vous l’affaire des Fées de Cottingley ? Avez-vous lu ce livre évoquant cette histoire passionnante ?

Venez en discuter avec moi dans les commentaires, vous avez peut-être d’autres informations intéressantes à me partager là-dessus 🙂

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Culture enivrante

Point lecture : Journal d’une sorcière

Vous le savez très probablement déjà mais j’adore lire ! Et ce, depuis des années ! Mes styles de prédilections sont le fantastique, l’heroic fantasy, l’horreur et les récits historiques. Mais je ne me cantonne cependant pas seulement à ces genres précis. Je lis simplement ce qui me plaît et je lis beaucoup. Énormément même !

J’avais un compte Instagram dédié à mes avis lecture il fut un temps mais accumulé à mon compte perso et à celui des Locket Voodies, ça faisait beaucoup trop à gérer mais surtout… ce compte lecture ne faisait pas vraiment l’unanimité. Instagram (et les autres réseaux sociaux d’ailleurs) ne met plus en avant les contenus culturels qui instruisent et les gens n’ont visiblement plus envie de se remplir la tête de choses intelligentes…

Je reviens donc à mon premier support d’expression qu’est mon blog, même si là aussi peu de gens prennent maintenant le temps de lire des articles postés sur des blogs, afin de vous parler d’une récente lecture qui m’a beaucoup plu. À savoir “Journal d’une sorcière” de Celia Rees.

Journal d’une sorcière

Ce roman a la particularité d’être un véritable journal écrit au 17ème siècle par une jeune anglaise de 14 ans nommée Mary Newbury. Il a été retrouvé dans une couverture en patchwork que la jeune fille avait elle-même confectionnée et le vocabulaire a été remis au goût du jour afin de faciliter la compréhension du texte.

Son journal commence par ces mots percutants : “Je suis Mary. Je suis une sorcière.”  Et cette dernière assiste impuissante à l’arrestation de sa grand-mère chez laquelle elle a toujours vécu et qui est accusée d’être une sorcière. Elle finit par être pendue publiquement et Mary en verra sa vie complétement changée. En effet, elle intégrera un groupe de puritains en partance pour les Amériques.

On suit donc son parcours dans ce Nouveau Monde comme les colons l’appelaient à cette époque. Elle est d’abord arrivée dans la mythique ville de Salem pour ensuite s’enfoncer dans les terres avec son groupe vers Beulah, cette terre qu’ils considéraient comme promise.

Malheureusement, malgré ses intentions de bien s’intégrer et de cacher à tous son statut et ses dons de sorcière, elle finira par se faire accuser tout comme sa grand-mère. Le journal fini brusquement avec une phrase en suspens et des recherches ont été lancées afin de savoir comment Mary a bien pu terminer sa vie aux Amériques.

Mon avis

J’ai vraiment adoré cette lecture que j’ai lu en deux jours. C’est un récit très prenant, surtout quand on sait que cela s’est réellement passé. C’est aussi très révoltant par moments et la façon dont vivaient ces puritains aveuglés par leurs croyances religieuses tout en se croyant légitimes de prendre les terres aux Indiens laisse vraiment à désirer…

C’est donc une lecture que je vous conseille fortement si vous êtes adeptes des histoires de sorcellerie ou bien si vous êtes passionnés par cette époque bien étrange.

Journal d’une sorcière a une suite écrite par la même autrice : Vies de sorcières. Ce second roman est quant à lui totalement fictif !

Vies de sorcières

Il met en scène Agnes Herne, une jeune Indienne Mohawk qui se retrouve malgré elle a devoir retrouver la trace de Mary Newbury après avoir lu son journal, ce qui lui déclenchera des visions.

Le fait de mélanger des passages fictifs et réels avec notamment le journal de Mary ou encore sa couverture en patchwork rend le récit très vivant et on s’y croirait presque ! Agnes a donc elle aussi des dons de sorcières qu’elle va utiliser avec l’aide de sa tante (sorcière expérimentée) afin de connaître la suite et la fin de la mystérieuse vie de Mary.

Mon avis

J’ai beaucoup aimé l’histoire que l’autrice a imaginé pour Mary qui a choisi de vivre parmi les Indiens après sa fuite forcée de Beulah. C’était très intense, très prenant, très mystique et aussi beau qu’horrible. Je n’en dirai pas plus afin de vous laisser le bonheur de découvrir l’histoire par vous-même si vous souhaitez la lire aussi (faites-le, vous ne le regretterez pas ! 😉 ).

Ces deux romans sont estampillés “jeunesse” mais selon moi, des adultes peuvent tout à fait les lire sans se sentir trop immergés dans une histoire enfantine, car elle ne l’est absolument pas !

Pour finir, j’ai également beaucoup apprécié les notes historiques qui se trouvent en toute fin de Vies de sorcières, nous offrant ainsi encore plus d’informations sur la vie de Mary et des habitants de Beulah.

J’espère que mon article vous aura donné envie de vous plonger dans la vie de Mary et dans celle de la fictive Agnes. J’ai tout autant aimé le journal historique de Mary que le récit imaginé de la jeune Indienne car ils se complètent à merveille !

𝒟𝒾𝒶𝓃𝑒 𝒮𝓃𝑜𝓉𝓇𝒶